• En fuite à la lisière du possible -1-

     

    01- Appel en creux

     

     Ce jour là, Quand Tamel ouvrit sa case à courrier il n’y avait qu’un petit billet plié en quatre.

    Rentré chez-lui, après avoir soigneusement étalé le papier sur la table il put y lire une petite écriture fine, nerveuse, aux lèvres étroites et serrées qui disait

    « monsieur, l’autre jour, passant devant ma demeure, vous siffliez un air extrait des musiques de Gurdjieff, personnage que chacun sait à l’origine de mouvements sectaires.
    Par ailleurs les tonalités de votre sifflet m’incommodent fort et sont tout à fait mal venues dans une rue dont je vous rappelle qu’elle m’appartient.

    Je vous prie donc d’emprunter un autre chemin pour vous rendre là où il m’indiffère que vous vous rendiez et de vous dispenser par la même occasion d’écrire – même si ce n’est qu’à la craie – sur les trottoirs des phrases aussi stupides que :

    « Gurdjieff est la figure la plus immédiate, la plus valable et la plus totalement représentative de notre époque. » Peter Brook .

    Après être resté un instant dans une apnée totale du corps et de l’âme, avec les gestes inverses de ceux qu’il avait fait pour déplier le message, Tamel le replia, puis se plia lui-même, et disparut. (²)

     (Version du 30 aout 2014)

      
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