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    Cette présence auprès de Tamel se faisait à chaque instant plus nette, plus dense. Elle avait à présent l’aspect d’une fillette de quatre ans aux yeux rieurs, aux traits doux.

    Avec elle il se promena à travers une contrée qu’il voyait pour la première fois. Toutes sortes d’animaux, de fleurs, d’arbres. L’un d’entre eux, visible de très loin, leur donna envie de l’approcher. A plus de cent pas on le voyait couvert de fruits de toute beauté dont ils eurent un début de saveur en bouche à l’instant même où ils les aperçurent.

    A vingt pas Tamel ressentit comme un frôlement à l’intérieur même de sa tête, une caresse : la caresse d’un maître à son chien. Au même instant une voix lui murmura une promesse intime.

    A ses côtés, la petite fille s’était arrêtée, avait agrippé son bras puis s’était mise à le tirer vers l’arrière, à l’éloigner de ce géant feuillu, en poussant de petits cris plaintifs.

    Tamel se retourna vers Damouce et l’emprise sur lui cessa.

    Tous deux s’éloignèrent de l’arbre.

     

     


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