• La petite peur d’Isercaï

     


    Allez ! Que cent d’entre-vous me suivent. C’est le plus beau fruit de son poirier, il aura bien du mal à résister.

    Installez-vous ! Allez, serrez-vous le plus possible, nous avons fait de la place tout le monde devrait pouvoir entrer.

    Plus personne ne bouge, maintenant, on attend !

    Ca y est, nous y sommes. Gardons le silence, la nuit va bientôt tomber, il se couche toujours de très bonne heure.

    Le jour se lève, Isercaï s’étire, assied au bord de son lit, se lève. Verse un peu d’eau du broc dans la vasque qui se trouve sur la petite table de la chambre.

    A présent il est tout à fait éveillé et se dirige vers la cuisine. Prend une miche de pain entamée dans un placard de la patouille, ouvre la fenêtre pour saisir un morceau de beurre de l’autre côté du carreau puis s’installe à la sa table devant ce mur blanc qui l’aide tous les matins à reprendre pieds dans le monde réel.

    C’est alors qu’il y voit tracé d’une écriture de calligraphe un message noir autant dans sa couleur que dans sa teneur.

    « Isercaï, je serai désormais partout où tu iras et, si tu t’avises de blesser inutilement le moindre être vivant, par tous les Dives de toutes les bouteilles de ce monde, moi leur roi, je te le dis, tu t’en repentira. »

    Le regard et l’esprit d’Isercaï se troublèrent, il n’y voyait plus, à moins que ce ne soient les larmes d’effroi envahissant son visage qui l’aveuglaient. Il se frotta longuement les yeux. Puis regarda à nouveau en direction du mur.

    La phrase avait changée.

    « Tu as raison de trembler Isercaï, que ce jour soit le premier d’une amitié renouvelée avec le monde des vivants. »

    Ces propos rassurants le terrifièrent encore plus. Il se jeta sous la table, comme un enfant qui aurait fait une bêtise pendant l’absence de ses parents.

    Isercaï avait osé se relever. Le mur était redevenu d’une blancheur absolue.

    C’est alors qu’il aperçut la dépouille de la poire qu’il avait cueillie la veille même et lui avait alors semblée si pleine et si fraîche.

    -         Tamel

    -         Oui Damouce

    -         Qu’est-ce qu’elles nous veulent ces fourmis qui nous suivent dans notre promenade ?

    -         Peut-être assurer notre sécurité. Répondit l’enfant à celle qui lui rendait plusieurs années et qui se mit à rire avec lui aux éclats.


     

     

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