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    -         D’où viens-tu Damouce ?

    -         De la clairière des cercles. Tamel nous a fait jouer à cache-cache. Un cache-cache à sa manière.

    -         Ah bon ! Et quelle est donc sa manière ?

    -         Nous cherchons tous Tamel qui après qu’il se soit caché dans les fourrés autour de la clairière. Nous nous asseyons en cercle à la lisière, en fermant les yeux, chacun compte jusqu’à bleu foncé, puis fouille en commençant par les buissons les plus proches et en s’enfonçant vers la forêt.

    -         Et c’est amusant !

    -         Oh oui ! On découvre plein de chose en cherchant à trouver quelqu’un. Des fourmis qui écrivent des poèmes, des cailloux les uns sur les autres dans des équilibres incroyables, une fois j’ai même vu une chenille qui devenait papillon en quelques secondes. J’aime aussi beaucoup ce jeu parce que je gagne tout le temps !

    -         Toi ? La plus petite de la bande, tu gagnes à chaque fois ?!

    -         Oui ! Mais bien sur, je le garde pour moi. Tamel nous a convaincu que c’était beaucoup mieux ainsi. Il dit que ne pas connaître le vainqueur éloigne l’envie.

    -         Il a raison ton Tamel !


    Dans la maison d’à côté, celle ou habite Petit Paul, comme dans toutes celles du village des Hûles dans lesquelles un enfant était encore en âge de jouer à des jeux naïfs, une discussion en tous points similaires avait lieu.

     

     

     

    Il y a

    la ronde enfantine et le chant qui dit

    « ce qui pourrait être sera »

    Il y a

    les yeux qui mangent en un seul regard

    toute la lumière du ciel

    et lui rendent cette clarté au centuple.

    Il y a

    le hasard qui

    ayant griffonné tout cela

    t’en fait présent.

     


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