• « Toutes semblables, toutes différentes …

    En leurs aspects, leurs mouvements, leurs émotions peut-être.

    Lorsqu’une frémit, toutes partagent ou ont précédé son tremblement, son hésitation, sa rare fureur.

    Leur pâleur, leur couleur – quand la lumière les a suffisamment flattés, caressés, jusqu’à la profondeur des ombres qu’elles retiennent – sont cousines, sœurs. En voir une, c’est les connaître toutes et pourtant chacune est une révélation pour l’œil, s'il n’est pas trop pressé.

    Comme chez toute créature vivante, la fin de chacune d’elle est imprévisible et les signes de faiblesse ou l'usure du temps, ne suffisent pas à dire laquelle tombera avant l’autre.
    Ainsi, parfois une qui paraissait jeune et vigoureuse voit le fil de sa vie tout à coup rompu, bien avant une autre qui donnait depuis longtemps tous les signes d’une vieillesse avancée. »

     

    - Tamel !? Tu es là ?

    - Alors, qui suis-je Damouce ?

    La petite fille entendit la voix, pourtant elle aurait juré que les lèvres de Tamel n'avaient pas bougées.

    - Eh Bien justement, je me le demandais ! Ton corps est là, mais il semblait à l’instant inoccupé, ou plutôt lent, comme enclavé au sol.
    Tu n'as rien ?

    - Non Damouce, je vais ... bien.

    - Tiens !? Une feuille vient de te frôler la joue. On aurait dit qu’elle l’avait fait exprès !

    - Qui sait Damouce ? Qui sait ?! 

     

     

     Version du 22 septembre 2014 venteuse


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