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    26- REFI

     

    Pour Damouce  et Tamel, suivit alors une période de grande sérénité.

    Presque monotone, tant les dissonances en étaient absentes. Tout s’y déroulait de façon aussi continue et prévisible que le lever, l’apogée et l’engloutissement du soleil. Aussi les deux enfants avaient-ils perdu toute envie de compter. Que ce soit les jours, les années ou le nombre de nouvelles rencontre c’est à dire de leurs nouveaux « enfants ».

    Ceci dura jusqu’un matin lors duquel un point de l’horizon rencontra une lueur qui traversa le ciel du côté où le jour venait de paraître.

    Sans échanger un mot, Damouce et Tamel se mirent aussitôt en route dans la direction de cette fugitive clarté.

    Ce n’est qu’à la nuit tombée, sous une lune heureusement bien ronde dans un ciel empli d'étoiles, qu’ils rencontrèrent un homme comme jamais ils n’en avaient vus.

    Son regard était vif et lumineux comme une émeraude. Au milieu de son front, tout comme Tamel, il avait une curieuse cavité en forme de demi-sphère, grosse comme le poing d’un nouveau né, et surtout, sur le dessus de chacune de ses épaules, une terrible blessure semblait avoir été cautérisée très récemment par une flamme qui avait laissé, outre les chairs noircies, une poussière d'éclats du même vert que son regard.

    « Que votre chemin rencontre l’abondance des paysages propres à nourrir l’âme ! » lança l’étranger en direction des deux enfants.

    Et c’est ainsi que Tamel et Damouce firent la rencontre de celui qui allait tant leur apprendre sur ce monde : Refi, surnommé bientôt "l'aboli".


     


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