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Transparences
Tamel regardait, les yeux dans le vague, bien au-delà des objets posés sur les étagères, de l’autre côté, environnés d’éclats de lumières mouvants. Soudain, la pierre d’ardoise que lui avait donnée Damouce avant qu’il descende vers la vallée, s’échappa de sa poche et alla violemment frapper la paroi invisible qui lui faisait face.
Aussi faut-il briser toutes les vitrines
parce qu’elles sont transparence et prétendent ainsi nous dévoiler l’intérieur même du monde.
parce qu’elles nous renvoient aussi un peu de notre image
notre propre lumière
tout ce qui désirait s’éloigner un peu de nous, afin de nous permettre d’exister, de respirer, d’attendre la vie en cours, de l’écouter s’approcher.
Ils emmenèrent le jeune garçon que plusieurs personnes désignèrent comme coupable et qui était resté immobile face à l’ouverture béante apparue devant lui et qui avait fait naître un sourire sur ses lèvres.
Le lendemain, Tamel remerciait ses hôtes pour leur hospitalité et repartait dans les rues de la ville charger son regard des pièges à lumière.
Tags : tamel, vitrine, ville, fête, conte naïf
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Commentaires
Sentiment découvrant votre personnage que la main qu'il tend n'est jamais "sauve qui peut". Mais" Bonjour".